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Atelier – Sciences et croyances : Communication, (in)formation et éducation scientifique, le 21 juin à Toulouse

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La Plateforme Ethique et Biosciences (Genotoul Societal) organise chaque année des ateliers thématiques de réflexion éthique, qui font intervenir des spécialistes du domaine puis laissent place à un débat avec les participants visant à encourager la réflexion et les échanges. Ils sont en priorité destinés à la communauté scientifique mais restent ouverts au grand public.

La thématique de cette année 2018 “Sciences et croyances : enjeux éthiques de la construction des connaissances scientifiques” s’organise en 3 volets de la manière suivante :

  • Volet 1: “Sciences médicales et sciences humaines et sociales”, le 29 mars
  • Volet 2 : “Sciences agronomiques”, le 3 mai
  • Volet 3 : “Communication, (in)formation et éducation scientifique”, le 21 juin

Résumé (Volet 3) :

Les relations entre la science et la société sont essentielles et se doivent d’être transparentes et réciproques, dans l’intérêt général. Cela passe par une bonne communication et une éducation des citoyens. La prise en compte des questions éthiques qui entourent la communication, en particulier vers les médias, d’informations scientifiques (fondamentales ou appliquée, médicales, environnementales etc.) est très importante en ce qu’elle participe à l’éducation des citoyens sur des questions souvent complexes. Dans le même temps, elle contribue à renforcer le socle d’une relation sereine, de confiance, entre chercheurs et citoyens. En effet, comme le notait le Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE) en 2007 (Avis 109), certaines  annonces peuvent être source de faux espoirs ou de désillusions, et accroître certaines interrogations sur le rôle de la recherche scientifique, en particulier la recherche médicale, dans notre société. Le Conseil Economique et Social soulignait en 2002 que « l’interrogation croissante des citoyens sur certains aspects du développement scientifique » concerne « moins directement la science elle-même (…) que ses applications ». Or, comme le dit le Professeur Alain Fischer dans sa demande de saisine du CCNE « une divulgation prématurée et imprudente d’informations qui in fine peuvent s’avérer non valides est contre-productif ». Une telle divulgation peut mener à une véritable crise de confiance, de nature à rompre le dialogue entre scientifiques et société.

Alors que les Français sont amenés à prendre part au processus législatif de révision des lois de bioéthique de 2011, le CCNE ayant été chargé de réaliser une consultation citoyenne au travers des différents Espaces régionaux de réflexion éthique dont la synthèse sera transmise à Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST), ces aspects de communication de l’information et de l’éducation scientifique n’apparaissent que plus important pour faciliter cet exercice démocratique. D’une manière générale, la communication et l’éducation des citoyens sur les avancées scientifiques permettent également de réduire la part grandissante des thèses complotistes, souvent infondées, qui prêtent à confusion et se répandent largement via internet en touchant un public de plus en plus jeune, peu équipé pour faire une analyse critique des messages diffusés. Une récente enquête de l’IFOP (2017) nous montre l’ampleur de l’impact que cela peut avoir sur la population. Selon l’étude,  55% des français sondés expriment une méfiance vis-à-vis des vaccins en déclarant être d’accord avec l’affirmation selon laquelle « Le ministère de la santé est de mèche avec l’industrie pharmaceutique pour cacher au grand public la réalité sur la nocivité des vaccins ». Et ce n’est qu’un exemple car nous pouvons noter que, d’après cette enquête, cette défiance va bien au-delà des seuls vaccins et concerne tous les domaines scientifiques (32% des interrogés déclarent que « le virus du sida a été créé en laboratoire et testé sur la population africaine », 16% que « les américains ne sont jamais allés sur la lune », et 9% qu’ « il est possible que la Terre soit plate »). Tout le monde est concerné par ces enjeux, professionnels de la recherche et profanes.

Cet atelier vise donc à explorer les dimensions éthiques liées à l’information scientifique, de la pratique de la communication à l’éducation, au travers de présentations de professionnels impliqués et d’un débat avec l’ensemble des participants. D’éventuelles pistes d’améliorations pourraient se dégager de ces échanges.

Date : le 21 juin 2018 de 13h30 à 17h

Lieu : Faculté de Médecine, 37 allées Jules Guesde, Toulouse – Amphithéâtre A

Animateur :

  • Gauthier Chassang, Juriste, UMR 1027 Inserm-Université Paul Sabatier, US 13, Co-Responsable de la Plateforme Ethique et Biosciences (Genotoul Societal).

Intervenants :

  • Christine Ferran, Responsable du service Information scientifique et communication de la Délégation régionale Inserm – Occitanie Pyrénées.
  • Denis Faïck, Maître de conférences en Philosophie, Faculté de Philosophie – Institut Catholique de Toulouse, Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace (SUPAERO) et Université Toulouse I Capitole.


Programme

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