Title Image

Blog

Publication – Article, Génomique : Peut-on profiler les maladies ?

  |   Actualités, Article, Publication

Un article de presse portant sur la génomique de masse est paru le 10 septembre 2018 à la rubrique Science et Médecine du journal Le Monde. Celui-ci aborde entre autre les études scientifiques menées à grande échelle, les données génétiques qui en sont issues, et les enjeux éthiques, légaux et sociétaux pouvant en découler.

Auteur de l’article : Florence Rosier

“Depuis 10 ans, la génomique de masse, recherche de variants génétiques susceptibles d’expliquer les différences entre individus, connaît un essor, sans toujours convaincre.

« Vous avez demandé : yeux noisette, cheveux foncés et peau claire. J’ai pris la liberté de supprimer toutes les conditions potentiellement préjudiciables, la calvitie, la myopie, l’alcoolisme, la propension à la violence et l’obésité. (…) Votre enfant n’a pas besoin de tous ces problèmes », explique un généticien à de futurs parents dont les gamètes ont été triés et sélectionnés, afin de concevoir in vitro un enfant sur mesure et « quasi parfait ».

Ce scénario de cauchemar, c’est celui d’un film de science-fiction, Bienvenue à Gattaca, d’Andrew Niccol, sorti en 1997. Dans ce centre pour individus au patrimoine génétique ­ « irréprochable », l’eugénisme est pratiqué à grande échelle. Mais certains parviennent à « s’élever » au-dessus de leurs prédispositions, déjouant les prédictions des généticiens. Telle est la morale du film : notre sort est loin d’être scellé dans nos gènes.

Vingt ans après, un des aspects de cette science-fiction est-il en passe de devenir réalité ? C’est ce que suggère une étude américaine parue le 14 août dans la revue Nature Genetics. Ravivant l’éternel débat sur le déterminisme de notre condition, ce travail pose une question troublante. Dans un futur proche, tous nos enfants ­seront-ils, dès la naissance, passés au crible de l’analyse génomique pour détecter leurs risques d’être frappés, une fois adultes, par une ou plusieurs maladies très fréquentes : diabète de type 2, cancer du sein, maladies des artères exposant au risque d’infarctus… ? Le but n’est pas de pratiquer l’eugénisme ! Non : l’objectif, louable, est de mieux cibler des actions préventives…”

[Avec la participation d’Emmanuelle Rial-Sebbag, responsable de la Plateforme Ethique et Biosciences (Genotoul Societal)]


Pour en savoir plus :